Le Kit de protection antichute sur le chantier

Sur un chantier BTP, les normes de sécurité sont très strictes. Et pour cause, les zones à risques sont très présentes et peuvent nuire à tous les ouvriers. C’est pour cela qu’il existe différents dispositifs de sécurité et kits pour assurer la protection des travailleurs sur le chantier. Quels sont les équipements essentiels pour la protection des ouvriers ? Quelles mesures faut-il  prendre lorsque l’on travaille sur un chantier en hauteur ? Quels équipements et kits sont adéquats sur un chantier à risque de chute accidentelle ? Quand utiliser le harnais de sécurité ? Décryptage. 

Quelles sont les zones à risques ?

Les zones à risques sont celles dans un rayon de moins de 2 mètres d’un bord de chute. D’après les règles ASR A2.1, les postes de travaux et voies d’accès éloignés de 2 mètres d’un bord de chute ne sont pas considérés à risques. 

Si le poste de travail se situe dans cette zone de chute, il est important de suivre les normes de sécurité, notamment la protection antichute. Les personnes protégées et sécurisées sont les seules permises à circuler et à travailler en hauteur. Les zones de chute doivent également être munies d’un conditionnement de sécurité  via des échafaudages et des filets afin d’éviter les projections potentiellement dangereuses. 

Des protections antichute secondaires

Si les protections collectives primaires ne sont pas opérationnelles ou absentes, il est impératif d’équiper les travailleurs d’EPI  antichute. Les équipements de protection individuelle antichute équipent les ouvriers en zones à risques et assurent leur sécurité.  Ce sont donc les dispositifs de protection antichute secondaires, qui  sont utilisés pour améliorer la sécurité en situation de travail à risque.

Si besoin, il est conseillé d’installer quelques mesures de protection qui protègent chaque travailleur, avec des éléments de protections périphériques comme les garde-corps. Si les travaux en hauteur ne possèdent pas de garde-corps, le port de harnais de sécurité est exigé. 

Qu’est-ce que le bord de chute ?

Le bord de chute est la zone où une personne risque de tomber. Il se calcule à partir d’une hauteur à risque de chute. Les risques peuvent survenir sur une hauteur égale ou supérieure à 1 mètre. Sur une hauteur inférieure à cela, le risque de chute ou d’enlisement est pris en compte selon des conditions de la zone afin de prendre les mesures adéquates. 

Le bord de chute est défini à partir de plusieurs points. Selon les règles ASR A2.1, les bords de chute sont principalement : 

• Les bords entre une surface plane et une surface inclinée à plus de 60°, comme un bord de toit. 
• Zone entre une surface non résistante au passage et une surface portante.
• Une zone entre une surface inclinée à -20° et une surface inclinée à plus de 60°. 
• Surface bombée avec inclinaison à plus de 60°. 

Les bords de chute sont donc évalués à partir des angles d’inclinaison de la surface de travail, et de la hauteur de celle-ci. Les toitures mansardées, les toitures en berceau, et même les bords de toiture plats sont tous des bords de chute potentiels. Une analyse de chaque poste de travail à risque est nécessaire pour évaluer les équipements requis. En France, les EPI sont obligatoires dès que le poste de travail présente un quelconque risque de chute.

Le système antichute en globalité

En hauteur, les risques de chute sont très présents. Les personnes compétentes et formées à travailler au niveau de ces zones à risques doivent être protégées. Les équipements de protection antichute interviennent donc pour assurer la sécurité de chaque travailleur sur une zone de risque. 

Les équipements de protection antichute, soit le système antichute suit la norme DIN EN 363 « Équipements de Protection Individuelle contre les chutes en hauteur – Systèmes individuels de protection contre les chutes ».

Le rôle des équipements antichute est de protéger le travailleur en cas d’accident. Ces équipements retiennent la personne de la chute et doivent donc résister à la force de choc de retenue alliée à l’accélération et la gravité. Il est donc important que ces équipements antichute soient dotés d’amortisseurs de chute, absorbeurs d’énergie (6 kN max – norme EN 355). En cas contraire, la personne subira la totalité de la force de choc, ce qui conduira à de blessures graves, voire fatales. 

Les essentiels EPI

Les EPI à utiliser dépendent de la situation de travail. Mais dans tous les cas, ces équipements suivants sont  impératifs : 

• Les dispositifs d’ancrage
• Le harnais antichute (harnais standards, harnais de positionnement, harnais de suspension)
• Les connecteurs qui ont pour rôle de fixer le harnais. Ces connecteurs présentent les lignes de sécurité spéciales et les dispositifs antichute. 
• Les équipements de sauvetage

Les points et les dispositifs d’ancrage

Ces dispositifs font partie des systèmes de protection antichute individuels  essentiels offrant un minimum d’un point d’ancrage. Ces dispositifs sont fixés sur une infrastructure et sont combinés aux EPI antichute. Ils  limitent les risques de chute et peuvent être pris en tant que solutions de rétention. 

Les dispositifs d’ancrage se divisent en 5 catégories selon la norme 795 : 

• Le type A dont les points dits “fixes”. Ils sont fixés via un ancrage à un bâtiment ou une infrastructure. 
• Le type B,  appelé “les points d’ancrage mobiles”. Contrairement aux points d’ancrages fixes, ce type est temporaire et mobile. 
• Le type C est dit “flexible”, soit des lignes de vie ou lignes d’ancrage flexibles. Ces lignes sont fixées à des ancrages d’extrémité qui supporteront le harnais via des connecteurs ou mousquetons, câbles ou sangles (cordes).
• Le type D. Les lignes d’ancrage de type D sont à l’opposé des lignes de type C. Elles sont donc fixes et dites rigides. Composant par exemple le système de rails et tuyaux, les lignes d’ancrage rigides sont fixées à des ancrages d’extrémité. Elles sont également reliées grâce à un connecteur ou un mousqueton. 
• Le type E. Les dispositifs de type E sont ceux qui se maintiennent par leur propre poids, soit des ancrages poids mort. Ils servent à placer des points d’ancrage indépendants sur lesquels seront disposés des poids. 

À noter que le positionnement des points d’ancrage doit être minutieusement calculé pour réduire le risque de chute. Ainsi, l’on prend en compte différents facteurs liés à l’environnement et à la situation : la longueur de la ligne de vie, la résistance de l’amortisseur de la ligne de vie, la taille de la personne, et l’espace libre environnant. 

La protection antichute de personnes selon les prescriptions

Selon les prescriptions, la protection antichute pour personne est basée sur des normes dépassant le cadre individuel. Notamment les prescriptions de la DGUV (Assurance allemande des accidents du travail et des maladies professionnelles). La DGUV publie des informations importantes sur la protection au travail selon le domaine d’activité, la branche et le métier exercé. Ces normes publiées sont essentielles pour l’obtention d’une couverture d’assurance. 

Les lois les plus citées sont : 

• La loi allemande sur la protection du travail – ArbSchG
• Les règles ASR A2.1
• DIN 4426 – « Dispositifs pour l’entretien des bâtiments – Exigences de sécurité pour les lieux de travail et accès ».
• PSA-BV – « Ordonnance sur la sécurité et la protection de la santé par l’utilisation d’EPI au poste de travail »
• Prescription 1 DGUV
• Règle DGUV 112-198
• Information DGUV 212-515

Le lexique des équipements antichute individuels – épi

Le kit de protection antichute sur le chantier regroupe donc les équipements de protection individuelle en zone de risque de chute. Ce kit de protection est principalement utilisé pour combler les lacunes de sécurité présentes sur un chantier. Il permet également d’améliorer l’efficacité des travailleurs dans des zones exposées. 

Les lignes de sécurité- ligne de vie

Les lignes de sécurité sont des connecteurs fixant le harnais au point d’ancrage. Aussi appelé ligne de vie, cet élément est doté d’amortisseur. Ne dépassant pas les 2 mètres, les lignes de vie déterminent la position des points d’ancrage. Elles sont réalisées avec un câble ou des rails, et respectent les normes EN 795 et EN 353-1. L’on peut distinguer 2 types de ligne de vie : les lignes de vie horizontales et les lignes de vie verticales. 

Les enrouleurs

Les enrouleurs sont des dispositifs antichute qui se rétractent et se bloquent automatique en cas d’un freinage soudain. Avec un fonctionnement similaire qu’une ceinture de sécurité automobile, les enrouleurs effectuent également cette fonction en cas de chute dans l’immédiat. 

La longe

La longe est une corde à haute résistance qui sert à s’attacher dans le cadre de travaux en hauteur. Elle est composée d’une sangle ou d’une corde qui s’accroche à un harnais d’un côté, et un mousqueton d’un autre côté. L’on peut retrouver des longes simples ou des longes en Y avec absorbeur d’énergie et mousquetons. 

Le harnais

Il existe 3 types de harnais : 

• Le type standard. Le harnais standard antichute possède un point d’ancrage sur la poitrine et sur le dos. Ce point d’ancrage est relié par une ligne de sécurité ou un bloqueur antichute. Les harnais haut de gamme sont équipés de sangles de suspension. 
• Le harnais de positionnement. Il est utilisé pour la délimitation de zone et pour le positionnement. Il ne convient pas à la protection antichute proprement dite. Ses points d’ancrage sont au niveau du dos et de la poitrine. 2 anneaux en D permettent la fixation de ligne de sécurité. 
• Le harnais de suspension. Ce type de harnais possède un point d’ancrage au niveau de la poitrine et du dos, une ceinture de positionnement et un anneau en D, au nombril. Également cité en tant que harnais avec assise, il se reconnaît facilement par ses sangles pour les jambes. 

Le harnais est la pièce maitresse de l’équipement antichute et est constamment exigé durant les travaux en hauteur. Les sangles des harnais doivent être résistantes et haut de gamme. Pour l’utilisation de nacelle élévatrice, le harnais est un élément obligatoire. 

La nacelle élévatrice

Dans le domaine BTP, la nacelle élévatrice permet un accès facile aux zones en hauteur. Elle peut se présenter en plusieurs types : la nacelle sur camion, nacelle sur mât, nacelle sur chenille, etc. Les nacelles élévatrices sont multitâches et servent beaucoup aux travaux en hauteur. 

Le mousqueton

Le mousqueton est un anneau doté d’un système d’ouverture. Ce mousqueton est utilisé en point d’attache, pour une corde, ou pour un anneau. Ce connecteur existe en plusieurs types : à doigt simple, le mousqueton de sécurité, le mousqueton automatique, ou encore le mousqueton semi-automatique. 

Les kits et produits de protection antichute chez  FIP Center

L’on peut trouver sur le marché, différentes marques proposant des kits de protection antichute, des kits spécialisés, et des éléments haut de gamme vendus séparément. 

Les marques Tractel et Samuel Roche  proposent notamment des systèmes de protection antichute composés des éléments principaux et des accessoires adéquats. Harnais complet, système de liaison, ancrage, longe, ceinture, coulisseaux, etc., trouvez un produit disponible selon vos besoins pour les marques haut de gamme. En voici quelques exemples: 

• Harnais de sécurité antichute Tractel HT22 capacité 150 kg (réf : HT_22_14002-M)
• Sangle de harnais 45 mm bleu, résistance 2200 daN (réf : 5142A-045-BLEU_25M)
• Longe d’assujettissement simple 1,5 ou 2 m, drisse 11 mm, mousqueton Tractel (réf : 37772)
• Longe d’assujettissement double simple 1,5 m, drisse 11 mm, mousqueton Tractel  (réf : 40402), livraison gratuite
• Kit antichute échafaudage TRACTEL, sécurité toiture pour couvreur (réf : 70152) : C’est un ensemble de kit sécurité pour couvreur (toiture et échafaudage). Cette unité est composée d’un harnais de sécurité avec 2 points d’accrochage, une longe d’assujettissement fourche en drisse de 11 mm LDF longueur 1,5 m.

N’hésitez pas à retrouver les comparatifs de prix pour les kits de protection antichute haut de gamme et à retrouver de plus amples détails sur les sites de vente comme le FIP center. La livraison de chaque matériel se fait la plupart du temps entre 24 et 48 heures.