Les équipements de protection anti-bruits
En matière d’équipements de protection individuelle (EPI), on entend souvent parler des casques de chantier, des harnais de sécurité ou des chaussures de sécurité. Le travail en hauteur, l’exposition aux produits chimiques ainsi qu’aux hautes températures sont au cœur de la préoccupation de beaucoup des entreprises. Cependant, le bruit auquel les oreilles s’exposent tous les jours peut aussi leur être néfaste. L’employeur doit ainsi octroyer un équipement de protection antibruit adéquat à ses salariés.
A un certain niveau d’ondes sonores, exprimé en décibels, l’oreille ne supporte plus le bruit. Or, dans certaines industries et dans certains lieux de travail, divers appareils et engins émettent une haute fréquence auditive. Pour prévenir le risque d’assourdissement suite à l’exposition de l’appareil auditif à un tel bruit, chaque travailleur doit mettre aux oreilles un casque, un bouchon ou un arceau. Pas n’importe quel équipement, il faut des EPI qui répondent aux normes de santé et de sécurité au travail en vigueur.
FIP Center propose une large gamme d’EPI anti-bruit, à part ceux destinés pour la protection de mains (gants), de la voie respiratoire (masques), du corps (combinaison de travail, etc.) et de pieds (chaussures de sécurité). Chaque article a été étudié en détails pour qu’il soit conforme aux exigences normatives.
Sommaire
Le bruit au travail : un facteur de dangers préoccupant
Si la brulure au niveau de la main ou l’écrasement au pied préoccupent davantage les travailleurs, le risque acoustique se range désormais dans la liste des priorités en matière de sécurité au travail. Le tympan est un tissu fragile alors qu’il joue un rôle prépondérant dans les fonctions de l’oreille. Une fois qu’il est cassé, le risque de surdité se transforme en réalité. Lors du soudage ou d’un chantier routier, les risques d’exposition aux sons abrutissants sont importants si bien que l’utilisation d’un équipement de protection antibruit figure dans les recommandations.
Seuils sonores supportés par les oreilles humaines
La législation impose un niveau sonore maximal de 85 dB. Effectivement, cette valeur exprime l’intensité d’un bruit et la durée d’exposition à ce bruit qui peuvent être à l’origine de troubles d’audition graves et irréversibles. Que ce soit à la maison, dans les rues ou dans les lieux de travail, lorsque le niveau acoustique dépasse 75 à 80 dB, les bruits deviennent ardus. Pourtant, ils ne constituent pas un danger pour l’oreille qu’à partir de 85 dB.
Plus le son est fort, moins il faut le temps d’exposition pour conduire aux lésions. Ainsi, à l’intérieur d’un établissement, le niveau sonore admissible est de 105 dB en tout point accessible au public, avec un temps d’exposition compris entre 10 et 15 min. Au niveau crête, il est de 120 dB. Cependant, d’une manière générale, l’oreille s’expose au danger pour une onde auditive de 90 à 115 dB. Au-delà de 115 dB, des dommages irréversibles peuvent être provoqués par des résonances impulsives.
Il faut également noter que plus le temps d’exposition aux bruits est long, plus le risque de dommages aux oreilles est important. A titre d’exemple, des sons impulsifs de fort niveau de 120 décibels ont moins d’impact sur l’appareil auditif par rapport à une exposition prolongée à un bruit dépassant 85 dB.
Le bruit : facteur de lésions du système nerveux et cardiovasculaire
A travers les oreilles, le bruit peut atteindre le système nerveux. A cet effet, son impact sur la santé s’avère aussi important que celui sur l’audition. Les sons, à un certain niveau, perturbent le sommeil et surchargent le système nerveux central (SNC). Or le SNC joue le rôle de la commande de tout notre organisme, la raison pour laquelle son dommage peut également affecter tout l’organisme.
Les équipements émetteurs de bruits assourdissants
Il existe plusieurs équipements bruyants que ce soit dans notre vie quotidienne ou dans notre zone de travail. Dans les zones industrielles, presque les machines utilisées produisent des sons assourdissants : pompes à chaleur, tuyauteries, filtres, hélices, moteurs, groupes électrogènes, etc. D’autres salariés travaillent en extérieur où ils vont endurer tous les effets sonores des engins mécaniques (camions, bulldozers, compacteurs, scies à bois, etc.).
La plupart de ces matériels propagent une onde acoustique supérieure au niveau autorisé. Ainsi, pour que le salarié puisse travailler en toute sécurité, il doit ainsi mettre un casque de protection auditive, un bouchon d’oreilles ou un arceau. Cela assure l’atténuation des sons lorsque ceux-ci tapent l’ouïe.
Les secteurs d’activités les plus exposés aux risques
D’après l’enquête Sumer 2010, 18% des salariés en France sont exposés à des bruits supérieurs à 85 dB et 5% de manière prolongée. Les secteurs les plus concernés sont l’agriculture, la construction et l’industrie. Certains types de métiers s’exercent dans un environnement calme, d’autres doivent être réalisés dans une zone bruyante. Certains accessoires de protection auditive sont ainsi requis dans ce second cas. Les professionnels les plus touchés par ces risques sont :
– Le Barman : jusqu’à 110dB de bruit pendant de nombreuses heures. Malheureusement, la protection auditive est souvent délaissée dans ces endroits ;
– L’Agent de piste : le placeur sur le tarmac doit subir les sons émis par les réacteurs de l’avion. Au décollage, l’avion émet un bruit de 120 dB. Pour éviter un dommage irrévocable de l’ouïe en l’espace de quelques minutes, le port d’un équipement de protection auditive adéquate est préconisé ;
– Le Dentiste : Le trouble de l’audition est causé par le crissement et le sifflement de la fraise et des autres appareils de la dentisterie. Ces équipements fonctionnent jusqu’à 90 dB ;
– L’Ouvrier de BTP : Le chantier de travaux publics fait partie des endroits les plus bruyants où la protection acoustique est à caractère obligatoire. Le technicien doit faire face aux sons des marteaux-piqueurs et d’autres matériels qui peuvent atteindre les 120 dB ;
– Le Musicien d’orchestre : Plus que le public qui assiste au concert, les instrumentistes souffrent des troubles auditifs ;
– L’ouvrier en industrie agroalimentaire : la plupart des machines utilisées dans une entreprise agroalimentaire produisent des ondes acoustiques assourdissantes. Il en résulte une fatigue auditive, voire une surdité, si des mesures de protection appropriées ne sont pas appliquées ;
– Le soudeur : le soudage à l’électrode fournit 85 dB alors que le soudage MIG atteint le niveau de 90 dB.
Comment se protéger contre les risques de troubles auditifs au travail ?
La réponse à cette question parait évidente, mais il est toujours important de la rappeler. Effectivement, certains employeurs oublient la nécessité de porter des EPI dans un lieu professionnel. Ainsi, dans un endroit où le risque d’exposition au niveau sonore élevé est décelé, le port des EPI anti-bruit est requis.
Les salariés mettent souvent des simples casques, des cagoules, des écouteurs ou des casques de chantier pour se protéger contre ces dangers. Pourtant, ces accessoires ne répondent pas aux exigences normatives en matière de sécurité au travail. Résultats : les travailleurs souffrent soit d’une fatigue auditive soit d’une surdité, soit d’un trouble de santé.
L’atténuation se définit comme la mesure dans laquelle le niveau sonore est réduit moyennant le port d’une protection auditive. Le niveau d’atténuation est donné par la combinaison de décibels et la fréquence. Il est usuellement exprimé par la valeur SNR de l’EPI. SNR signifie Single Number Rating.
Les EPI anti-bruit sont catégorisés dans la famille des PICB ou Protecteurs Individuels Contre le Bruit. Ils sont régis par la norme NF EN 352. Entre autres, on distingue : les casques anti-bruit, les bouchons d’oreilles et les arceaux.
Les casques anti-bruit
FIP Center est un grand distributeur de ce type d’EPI. Le casque anti-bruit à coquilles avec mousse protègent l’oreille du bruit. Il dispose d’une valeur de SNR égale à 28 dB. Cela signifie que cet accessoire peut atténuer le bruit de 28 dB. Les casques passifs permettent une nette atténuation des bruits extérieurs sans modulation sonore. Pour information, cet équipement de protection auditive offre la possibilité de descendre jusqu’à 20 à 37 dB.
De nombreux modèles de casques anti-bruit embellissent le catalogue de FIP Center. Entre autres, les casques serre-tête ajustables rembourrés offrent un confort exceptionnel aux oreilles. De leur côté, les casques avec coquilles sont destinés pour être fixés sur le casque de chantier. Ces PICB respectent les standards de sécurité en vigueur, tout en se dotant d’une certaine légèreté et d’une résistance imprenable qui les rend ainsi incontournables pour un usage intensif.
Les bouchons d’oreille et les arceaux
La norme NF EN 352-2 spécifie les exigences relatives aux méthodes d’essais des bouchons d’oreilles. Ces équipements ne sont pas des simples écouteurs, ils sont à porter pour se protéger contre les risques de trouble de l’audition. Il s’agit donc d’une alternative au casque antibruit. Avec arceau, il se place à l’entrée ou à l’intérieur du conduit auditif alors qu’une bande plastique rigide le maintient.
Normes sur les EPI anti-bruit
Tout PICB doit satisfaire aux exigences de la norme NF EN 352 qui se décompose en plusieurs chapitres. Chaque section donne les définitions, les niveaux de performance, les méthodes d’essais, voire des informations sur les équipements de protection auditive spécifiques. Ainsi :
– EN 352-1 spécifie les exigences relatives aux serre-têtes ;
– EN 352-2 concerne les bouchons d’oreilles ;
– EN 352-3 stipule les critères de référence concernant les serre-têtes montés sur casque de protection pour l’industrie ;
– EN 352-4 concerne les serre-têtes à atténuation dépendante du niveau ;
– EN 352-5 mentionne les contraintes des serre-têtes à atténuation active du bruit ;
– EN 352-6 spécifie les exigences relatives aux serre-têtes avec entrée communication audio.
D’autres normes additionnelles sont également applicables en matière d’EPI protecteurs d’oreilles. Le casque antibruit SPA3 – 28dB du fabricant Français Delta Plus, commercialisé par FIP Center répond ainsi aux standards suivants :
– EN 352-1 qui concerne les serre-têtes ;
– SNR 28 dB, relative à l’atténuation standard du bruit ;
– H 30, relative à l’atténuation haute fréquence ;
– M 27, relative à l’atténuation moyenne fréquence ;
– L 17 relative à l’atténuation basse fréquence.
Comment choisir son EPI antibruit ?
Les PICB sont conçus pour protéger les oreilles et l’ensemble de l’organisme contre les effets des activités acoustiques. Cependant, il faut noter que le choix d’un tel équipement se base sur différents critères, dont : l’adaptabilité à l’environnement de travail, le confort du porteur, l’adaptabilité à l’affaiblissement acoustique, la compatibilité avec les autres EPI, le marquage CE.
Adaptabilité à l’environnement
Doit-on opter pour un casque antibruit à coquilles ou un bouchon d’oreilles ? Cela dépend de l’environnement de travail. Sont ainsi à prendre en compte divers paramètres physico-chimiques tels que la température de l’atelier et le taux d’humidité. Il faut éviter, ainsi, les EPI qui favorisent la transpiration à 25 °C afin de ne pas nuire au confort du personnel.
Confort du porteur
La question de confort revient toujours quand il s’agit de choisir un modèle d’EPI. Effectivement, ces accessoires doivent être confortables étant donné que le salarié va les porter pendant une longue durée.
Adaptabilité à l’affaiblissement acoustique
Selon la norme EN 458, le niveau sonore perçu par l’employé doit être de l’ordre de 72 dB. En effet, si la capacité atténuante de l’équipement est trop forte, le salarié risque de ne plus percevoir les consignes, les alarmes et les alertes de sécurité de ses collègues. Entre 65 et 80 dB, les niveaux sonores sont encore satisfaisants. Le casque antibruit SNR 28 dB de FIP Center permet d’atténuer un son de 100 dB à 72 dB. Ce casque convient ainsi aussi bien aux soudeurs, aux ouvriers de construction et à bien d’autres professionnels.
Compatibilité avec les autres EPI
Parfois, il implique nécessaire d’opter pour une double protection. Cela permet de renforcer la sécurité auditive à l’aide de la combinaison de deux protecteurs. A titre d’exemple, le casque antibruit à coquilles se marie parfaitement avec un casque de chantier.
Marquage CE
Privilège aux PICB certifiés EN 352, il faut donc demander les attestations CE auprès du fournisseur. Tous les accessoires qui viennent avec doivent être également marqués CE.
L’hygiène et la santé
A souligner que tout EPI antibruit est en contact direct avec la peau, l’hygiène et l’entretien de ce genre d’équipements ne doivent pas donc être pris à la légère. Il convient ainsi de savoir plus sur les modalités de nettoyage et d’entretien de ces protecteurs. Par ailleurs, certains composants comme le latex peuvent provoquer des réactions d’hypersensibilité (allergies). Il est ainsi recommandé de vérifier la matière de fabrication de chaque équipement et du type cutané du travailleur avant que celui-ci procède à l’achat.